Annoncé le 10 octobre 1999 par le Président Zine El Abidine Ben Ali, et opérationnel depuis le 1er janvier 2000, le Fonds 21-21 est un nouveau mécanisme, basé sur la solidarité nationale, visant à faciliter l'insertion des jeunes et plus généralement tous les demandeurs d'emploi, quels que soient leur âge, leur niveau d'instruction ou leur lieu d'origine et qui trouvent des difficultés à s'insérer dans le marché du travail.

L'emploi étant un objectif commun à toutes les politiques sectorielles, l'intervention du Fonds requiert la conjonction des efforts de toutes les parties concernées: employeurs, organisations professionnelles, organisations non gouvernementales, associations de développement, représentations nationales à l'étranger, etc.

Les programmes soutenus par le Fonds visent une insertion durable des demandeurs d'emploi.
La composante formation est présente dans la plupart des programmes afin d'augmenter les chances d'un emploi durable, salarié ou indépendant des bénéficiaires.

L'esprit de solidarité qui est à la base de l'idée même du Fonds impose un souci d'équité sociale visant à offrir une égalité des chances à tous les demandeurs d'emploi, réservant cependant la priorité aux catégories sociales défavorisées et aux chômeurs de longue durée.
Dans cet esprit, 18 programmes ont été développés au cours de l'année 2000 et auquels viennent s'ajouter 12 nouveaux programmes en 2001. L'ensemble de ces programmes s'adressent aux demandeurs d'emploi qui trouvent des difficultés à s'insérer dans le marché du travail, qu'ils soient diplômés du supérieur ou qu'ils aient abandonné leurs études secondaires ou primaires, ou tout simplement analphabètes.

Ils peuvent être résumés de la façon suivante :

Programmes visant la reconversion des diplômés
Programmes visant la reconversion des diplômés du supérieur dans les différents domaines du NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) : informatique, télécommunications, réseaux, logiciels

Programmes ciblant les diplômés littéraires
Programmes ciblant les diplômés littéraires en vue de leur reconversion pour répondre à des besoins identifiés sur le marché de l'emploi comme les techniques des multimédias, l'enseignement préscolaire ou le programme national d'éducation pour adultes.

Programmes de formation-emploi des jeunes
Programmes de formation-emploi des jeunes ayant un faible niveau d'instruction dans le cadre des travaux d'utilité publique dans différentes spécialités.

Programmes d'aide à l'installation et à la création de petites entreprises
Programmes d'aide à l'installation et à la création de petites entreprises et emplois indépendants.

Programmes aidant à l'insertion d'apprentis parmi les jeunes
Programmes aidant à l'insertion d'apprentis parmi les jeunesde moins de 20 ans des zones défavorisées dans les entreprises en leur servant une indemnité de transport.

Malgré son jeune âge, le Fonds 21-21 a déjà engagé la réalisation de ces 18 programmes. Plus de 41.000 bénéficiaires ont été soustraits à l'inactivité. Ces bénéficiaires, pour la plupart des jeunes, ont aujourd'hui un emploi salarié ou indépendant. D'autres sont en formation-reconversion pour répondre à des besoins identifiés sur le marché du travail.

Le développement de l'esprit d'entreprise étant au centre des programmes du Fonds 21-21, dans ce même laps de temps et à peine en six mois, il y a eu création de plus de 3.000 entreprises. 84.500 jeunes diplômés du supérieur ou de jeunes disposant de qualifications professionnelles ont pu bénéficier, jusqu'au mois de juin 2001, des financements bancaires grâce à la ligne de crédit du Fonds 21-21, mise à la disposition des banques commerciales pour garantir les projets initiés par ces jeunes promoteurs du Fonds 21-21.

D'autre part, une autre ligne de crédit du FNE a été mise à la disposition des SICAR pour financer l'apport propre de ces jeunes promoteurs et les aider pour le démarrage de leur projet. En outre, une banque de crédit a été mise à la disposition de la BTS en vue de promouvoir les initiatives des jeunes dans les zones les plus défavorisées et contribuer ainsi à la création d'une dynamique nouvelle de développement basée sur l'esprit d'entreprise et le compter-sur-soi.