En ce sens, les services spécialisés de la ville de Tunis mettent en œuvre un programme annuel d'intervention assorti d'un planning d'exécution couvrant les divers volets de la lutte contre les vecteurs : (moustiques, mouches, insectes rampants et rongeurs).

Concernant les moustiques, celles du genre Anophèle vecteurs de l'hématozoaire du paludisme ne constituent pas actuellement un danger sanitaire compte tenu de l'éradication totale du paludisme en Tunisie et du suivi médical et sanitaire permanent des voyageurs provenant des pays impaludés.

Pour la lutte contre les autres genres d'insectes, la ville intervient par le biais de méthodes préventives d'assainissement et de délarvisation des eaux stagnantes. Le programme de lutte s'étend sur toute l'année et intéresse les principaux gîtes de larves tels que les caves et vides sanitaires des immeubles, les puits, les fontaines des jardins publics en milieu urbain, et les oueds, les canaux à ciel ouvert (eaux usées et eaux pluviales), les rigoles d'écoulement des eaux usées en milieu suburbain.

Les méthodes de lutte en milieu urbain et suburbain font appel prioritairement à des travaux de génie sanitaire et d'assainissement des différents types de gîtes dans le cadre d'une lutte intégrée (vidange de caves, curage, désherbage, drainage, comblement) et secondairement à la délarvisation en donnant priorité aux produits biologiques sans incidence sur le milieu, tout en assurant un suivi de laboratoire quant à la sensibilité des larves de moustiques vis à vis des insecticides chimiques employés.

Pour ce qui est de la lutte contre les mouches, elle est entreprise dans les sites de couvaison et de reproduction de ces insectes, dont notamment, l'ensemble des marchés municipaux (au nombre de 29), les décharges publiques et leur périmètre avoisinant, les dépôts sauvages d'ordures, les centres de transfert, les contenaires, les abattoirs, les étables et poulaillers dans les zones rurales.

Les services de la ville procèdent également à la désinsectisation de certains lieux et organismes publics tels que les mosquées, les institutions hospitalières, les prisons civiles, les geôles, les casernes, les restaurants et foyers universitaires, les théâtres et salles de cinéma,...

Dans le cadre de son programme de lutte contre les rongeurs, le service de la lutte antivectorielle (urbaine) procède annuellement à des opérations de dératisations dans les caves, vides sanitaires des immeubles, dans les établissements et lieux publics tels que les lycées, les écoles primaires, les internats, les casernes, les hôpitaux, dans les zones de concentration des établissements ouverts au public (restaurants, gargotes, pâtisseries...) ainsi que dans la zone portuaire de Tunis, les berges d'oueds, et les industries agroalimentaires.