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    الإستقبال : Aperçu Historique  Un grand bâtisseur
 
Apercu Historique

Un grand bâtisseur 
La Statue Ibn KhaldounA l'aube du V é siècle, malgré la crise aiguë qui opposa Hussein Ben Ali Turki à son gendre Ali Pacha, Tunis semblait renaître de ses cendres, La mosquée al-jadid (la nouvelle) vit le jour dans la rue des teinturiers à laquelle fut ajoutée, quelques années plus tard, la medersa du même nom (al-jadida).

D'autres medersas plus nombreuses et plus belles qu'aux siècles précédents furent édifiées, la plupart par Ali Bey, le vainqueur de Hussein Ben Ali, probablement dans l'espoir de faire oublier son forfait vis-à-vis de son oncle qu'il décapita lors de l'ultime bataille qu'il lui livra près de Kairouan. La tête du vaincu fut alors ramenée à Tunis et enterrée dans le mausolée de Sidi kasim As-Sababti adjacent à la mosquée al-jadid. An-Nakhla Al-Bachiya, As-Slimaniya, Al-Acbouriya, Bir lahjar et j'en passe, toutes ces medersas témoignent en fait d'un renouveau indéniable, tant sur le plan économique, que social et intellectuel .

La Statue Ibn Khaldoun
Tunis redevint au XVé siècle la grande ville commerciale redoutée par les Européens où abondaient vivres et produits de luxe de toutes provenances et ou des fortunes considérables ont été constituées grâce au commerce international et à la course. Le ministre Youssef Saheb Et-Tabaa fut de ces fortunés à qui l'on doit aux environs de 1800 la merveilleuse grande mosquée de la place Halfaouine ainsi que l'ensemble " Kullulié " de tradition ottomaAne groupant le souk al-jadid, le palais, la medersa, la tourba et la fontaine - abreuvoir.

De la même période, (début du XIXé siècle) date aussi la réfection des remparts extérieurs par le grand bey bâtisseur Hamouda Pacha qui fit appel pour cette délicate besogne à l'ingénieur hollandais Homberg.

Il ordonna, de la même manière, la construction d'un grand nombre de casernes en plein milieu de la médina telles la caserne du souk-attarine (actuellement la Bibliothèque Nationale), celle de la rue jamâa Zitouna (annexe de la bibliothèque) et celle de l'hôpital Sadiki…

La Statue Ibn Khaldoun
En même temps il fit édifier de nouveaux palais ou fit agrandir d'anciens comme le Dar El Bey à la Kasbah, le Dar Hussein à la place du château et le palais tout neuf de la Rose à la Manouba (actuellement musée de l'Armée). De cette période, date aussi la merveilleuse Zaouia de Sidi Brahim, dans la rue du même nom, prés du Dar Lasram, siège de l'Association de Sauvegarde de la Médina construite par la riche famille des Lasram, hauts dignitaires de la cour beylicale et grands propriétaires terriens.

Le Dar Ben Abd Allah qui accueille de nos jours le Musée des Arts et Traditions Populaires, non loin de la rue des teinturiers, constitue un joyau très représentatif de cette belle architecture husseinite qui témoigne d'une volonté de puissance souvent démesurée par rapport aux La Statue Ibn Khaldoun ressources réelles des détenteurs de richesses. Le meilleur exemple est sans doute le palais qu'a édifié Ahmed Bey au milieu du XIXé siècle en pleine campagne sur la route de Zaghouan qui devrait, dans l'esprit de son fondateur, non seulement éclipser le palais du Bardo (fondé en 1400 et plusieurs fois agrandi et embelli par les différeAnts souverains de Tunis, actuellement partagé entre le Musée du Bardo et l'Assemblée Nationale), mais encore rivaliser de grandeur et d'éclat avec le palais de Versailles qui semblait avoir fasciné le souverain tunisien .

A sa mort en 1855 son successeur Mohamed Bey choisit de s'installer dans un autre palais d la banlieue de la Marsa vouant la Mohammedia à l'abandon et à la ruine; ruine qui vous surprend aujourd'hui par son aspect gigantesque et qui marque le souvenir d'un rêve -aussi vite disparu que réalisé- conçu par un bey débonnaire, Ahmed Bey (1837-1855).

La Statue Ibn KhaldounAu milieu du XIXé siècle et surtout à partir de 1830, date de l'occupation de l'Algérie par la France, la course en Méditerranée était devenue de plus en plus difficile et les interventions des puissances européennes dans les affaires intérieures de la Régence de plus en plus outrageantes. Un quartier nouveau habité par des Européens de toutes provenances : Maltais, Italiens, Grecs, Français etc. s'implanta devant la porte de la mer avant même l'établissement du protectorat français en 1881, où une magnifique résidence du Consul de France fut dressée (1861) en remplacement des vieux locaux du Fondouk des Français situé au quartier franc, là où depuis le moyen âge les consuls des nations européennes avaient pris l'habitude de construire leurs demeures doublées d'un local (fondouk) pour accueillir hommes, bêtes et marchandises.

Un monde nouveau, une cite abandonnée
La Statue Ibn Khaldoun La création d'une ville propre à la colonisation près de l'ancienne ne fut pas, naturellement, sans porter de graves préjudicés à celle-ci. Il en fut de même de la concurrence des produits manufactures euroApéens et du passage du commerce extérieur entre les mains de la colonie étrangère. La bourgeoisie citadine et l'aristocratie politique et militaire privées à la fois des ressources de l'Etat et des revenus du commerce n'étaient plus en mesure, à de rares ,exceptions près, d'entretenir leurs belles demeures et encore moins d'en construire de nouvelles aussi prestigieuses.

Les ulémas, savants et enseignants de la grande mosquée, n'ont pas pu eux aussi résister trop longtemps à l'emprise pédagogique et scientifique de l'enseignement moderne qui se donnait soit dans le cadre des lycées français ou au Collège Sadiki fondé des 1875 par le ministre réformateur, le général Khéreddine.

A l'aube du XXé siècle l'Université de la Zitouna et avec elle toute la société tunisienne tombait en pleine crise. la bataille désormais engagée entre partisans de la " tradition " et pionniers de la " modernité " sera longue et lourde de conséquences.

Les élites seront formées de préférence dans les écoles françaises ou franco-arabes.
La Médina, à l'image de la société qui l'habite, traduit dans la pierre cette crise de l'authenticité.

Abandonnée ou presque par les populations les plus favorisées attirées par le modèle européen de l'habitat en appartements ou dans des villas, elle se transforma en un demi-siècle en refuge privilégié des moins nantis et des ruraux arrivés en ville à la recherche de travail.



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