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La Médina

Plan de la Médina
Monuments de la Médina
Vieux Tunis
Maisons ouvertes
Projet Bab Souika-Halfaouine
Projet Hafsia
Projet Oukalas
La mosquée d'Ezzitouna
ASM

    الإستقبال : Vieux Tunis  Les rues
 
Vieux Tunis
Les rues
les rues de la ville de Tunis n’avaient pas avant 1885 ni plaques indicatrices ni numéros,ils étaient oralement dénommées pour tunisois musulmans ou européens. Suite aux décrets du 13 octobre 1883 et 1er avril 1885,une décision à été prise concernant la dénomination des rues.
  • Les noms d’origine topographique
  • Les noms d’origine botanique
  • Les noms d’origine zoologique
  • Les noms d’origine alimentaire
  • Les noms d’origine artisanale ou professionnelle
  • Les noms d’origine ethnique
  • Les noms d’origine patronymique
  • Les noms d’origine islamique
  • Les noms d’origine folklorique
  • Les noms d’origine française

  • Les noms d’origine topographique
  • Le principal trajet urbain était celui qui était axé Bab Souika Bab–el Djazira et empruntait les rues Sidi-Mehrez, Souk el–Hout, Souk el–Grana, Sidi Saber et des teinturiers.

  • L’enceinte de la Médina est tombée peu à peu en ruine, elle a disparu en 1860 et 1890. La Municipalité établit sur son emplacement le boulevard circulaire qui ceint la Médina et dont les tronçons ont reçu différents noms sur son parcours. Quant à la deuxième enceinte, elle est encore visible depuis Bab-el-khadra jusqu’à Bab-Gorjéni, en passant par la Kasbah.

  • Les noms d’origine botanique
  • Au fur et à mesure de son développement dans l’espace, la ville arabe a empiété sur la campagne environnante, annexant par-ci par-là des désignations agraires.
    La présence de l’olivier au centre de la médina se trouve ainsi à l’origine du nom de l’édifice religieux où s’enferme l’âme même d‘une cité musulmane, c’est Jamaâ Ez-Zitouna.

  • La végétation arbustive peut aussi avoir réapparu aux périodes de dépeuplement et de ruine des habitations humaines, comme Tunis en a connues aux jours sombres de son histoire. Ainsi peuvent s’expliquer les noms de : "rue du Palmier, rue du Grenadier, et l'impasse El-Gandoula".

  • Le géographe El Bekri nous dit que les jardins des environs de Tunis produisaient des cédrats renommés par leur saveur et leur parfum d’où les noms de la rue Tronja et de celle de la Vielle-Tronja.

  • Le nom de la rue des Epines peut s’expliquer par un ancien fouillis de ronces et d’orties le long d’un chemin non construit.

  • La rue du Bois suppose la présence d’un marchand de bois à brûler.Les fleurs sont notées par impasse, celles de la Rose, du Jasmin et même du Machmoum,...

  • La rue du Blé, la rue de l’Orge, la rue du Maïs doivent très probablement leurs noms à des marchands vendant ces céréales.Rue des Figues, rue des prunes, rue de la pêche, rue du Citron correspondent à des arbres fruitiers.


  • Les noms d’origine zoologique
  • Si à Tunis et dans d’autres grandes villes des interdictions ont dû être énoncées concernant le logement des animaux dans le périmètre urbain, il n’en est pas de même dans la plupart des gros bourgs tunisiens où chevaux, ânes, chèvres et brebis ont leur écurie, qui est une grande cour intérieure faisant partie de la maison urbaine et ce n’est qu’en 1901 qu'un arrêté municipal du 17 octobre 1901 a interdit de conserver en ville des vaches, bœufs, chèvres, brebis et chameaux.

  • Pour cela, la nomenclature urbaine a conservé le souvenir des noms d’animaux de plusieurs espèces : La rue du Chameau, l’impasse du Cheval, l’impasse des Bœufs, l’impasse du Veau, la Place aux Chevaux tous des lieux dans lesquels s'effectuait la vente et l'achat des animaux.

  • Les noms d’origine alimentaire
  • Les préoccupations de nourriture ont déterminé un certain nombre d’appellations qui sont souvent en relation avec la présence de marchands de denrées alimentaires ou de fabricants spécialisés dans la confection de Tél. ou Tél. aliment.

  • Ainsi, on note la rue du Pain, celle d'El-Khemira, celle de la Semoule, et de la Farine sont probablement des désignations consécutives à l’existence dans ces rues de marchands de pain, de semoule…. L’eau est la boisson usuelle. On retrouve son nom dans l’impasse de l’eau, dans celle de la Fontaine publique, et dans celle aussi du porteur d'eau. Il existe également la rue El-halaïbi (laitier), celle du lait et celle encore d'El-Leben.

  • L’impasse de l’Orgeat tire son nom d’un marchand ambulant vendeur de ce sirop. La rue du Beurre est mis pour la rue du Semen, l’impasse du Foie, rue de la Tripe et rue Ed-Douara qui a la même signification, provient, la présence de vendeurs de ces issues qui entrent dans la confection du plusieurs plats de la cuisine tunisienne. La pâtisserie et la confiserie arabes doivent leur extension à Tunis à la domination turque puisque les turcs sont très friands de sucreries. De même, une rue baptisée rue du charbon existe également, indiquant la présence dans ces temps d'un marchant de charbon.

  • L’impasse El-hattab indique la présence d’un dépôt de bois pour la cuisson des aliments ou servant au chauffage d’un four banal. On connaît la rue des Cendres. Quelques noms proviennent encore d’ustensiles en usage pour la préparation des "aliments" rue du Mortier, Rue El-Qassaâ, rue de la Cruche, et rue du Bidon. La rue de l’Outre désigne plutôt des fabricants de ces récipients domestiques que l’ustensile lui même.

  • Les noms d’origine artisanale ou professionnelle
  • Les noms de métiers, professions ou états, tiennent une grande place dans la nomenclature urbaine, ce qui prouve l’importance des artisans et commerçants dans la vie sociale de Tunis.

  • Artisans et commerçants tunisiens sont encore groupés par corporations dans des marchés spécialisés ou souks, situés autour de la grande Mosquée, mais tous les souks sont, aujourd’hui, plus ou moins, banalisés à quelques exceptions prés. On peut citer quelques souks comme : souk El-Attarine, souk El-Bechamaq (pantoufles turques), souk El-Belghagia, souk El-Berka, souk Ech-Chaouachiya, souk El-Fekka, souk El-Harairiya, souk El-Kebabjiya, souk El-kachachine, souk El-Leffa, souk En-Nehas.

  • Comme on trouve aussi la rue des forgerons, rue des Tonneliers, rue des Tamis, et rue des Tisserands. D’autre part, beaucoup de rues et d’impasses ont reçu des noms de métiers ou de professions qu’elles doivent à la domiciliation d’un artisan, d’un ouvrier, d’un fonctionnaire et on peut citer les rues ou impasses du Tailleur, du portier du barbier, du masseur, du cordier, du cordonnier, du marbrier, du changeur, de la fileuse, du gérant, du cadreur de chéchias, du lutteur, du maçon, du bijoutier, du sabotier, du chanteur, du cultivateur, du receveur, du professeur, du médecin,...

  • Les noms d’origine ethnique
  • Un très grand nombre de rues de Tunis sont désignées par nom propre de personne l’origine arabe ou arabisé, qui est presque toujours celui d’une famille notoirement connue par son rang social.

  • La cause directe des appelations, est qu'à l'origine, ces familles ont habités ces rues ou impasses. On peut citer : rue Abdel-Waheb, rue Achour, rue ben Mustapha, rue Chaker, rue Ben Ali-Diab, rue El-Lakhoua, rue El-Mebazaâ, passage Ben Ayed, impasse Ben-Diaf, impasse Khoudja, impasse Ben Ismaïl, impasse El Jallouli. Aussi rue Ben Abdallah, rue Ben Abdesselem, rue Ben Ammar, rue Ben Mahmoud, rue Ben-Nacer, rue El Abassi, rue El Béji, rue El Fakhfekh.

  • Les noms d’origine patronymique
  • Vers 1881, la population de Tunis était beaucoup plus différenciée socialement qu’elle ne l’est aujourd’hui, par suite de l’envahissement continu de la cité par des éléments ethniques venus de l’extérieur et la promotion des provinciaux. La population était alors divisée en deux catégories principales : les beldiya ou citadins d’origine et les barraniya ou allogènes, étrangers à la ville.

  • La nomenclature urbaine a fidèlement enregistré ces différenciations sociales, ainsi que les apports ethniques de la province et de l’extérieur. On connaît l’impasse des Chérifs ou des descendants de la famille du prophète, l’impasse de l’Arabe et la rue Mazigh qui porte le nom d’une famille honorablement connue.

  • Les fondateurs de la dynastie hafside, les Benou Hafs, firent de Tunis la capitale de leur royaume, on marque la nomenclature par quelques noms : Tourbet El Hafsia, rue de la Hafsia. Les noms d’origine andalouse sont consécutifs à l’immigration à Tunis des musulmans chassés d’Espagne par la reconquête chrétienne de la péninsule ibérique : on note la rue des Andalous, Houmet El Andalous, rue El-Haouarioun, impasse El Gharnouta, le Bardo qui est une déformation de l’espagnol El- Prato « jardin clos ».

  • Les noms d’origine islamique
  • L’Islam a marqué de son sceau la ville dans ses aspects architecturaux : ruelles enchevêtrées, maisons à terrasses, zaouïas à coupoles et minarets fusant vers le ciel, donnent à la médina et à ses faubourgs un cachet musulman indéniable.

  • C’est dans les noms même de ses rues que se révèle le caractère islamique de la cité, soit qu’ils représentent des vocables religieux, soit qu’ils évoquent de saints personnages. On peut citer : rue Jamaâ Ez-Zitouna, rue Jamaâ El-Haoua, impasse Mesjed El Qobba et rue Zaouïa El-Bokria. De même fut l'impasse de la Mosquée, impasse de la Prière, rue de la Vérité, rue du Témoin, rue des Martyrs, rue du jeûneur, rue du Marabout, rue du Sage, rue de l’Imam, rue du Lecteur du Coran, impasse El-Fekih. La rue Ech-Chadhlîya et l’impasse Et-Tidjaniya portent des noms de confréries célèbres comme rue Sidi-Mehrez, rue Sidi-Bel-Hassen et fort de Sidi-Bel-Hassen.

  • Les noms d’origine folklorique
  • Un certain nombre de noms de rues sont visiblement inspirés de faits folkloriques ou en relation avec des croyances populaires d’ordre magique. D’autres noms paraissent de pure fantaisie et à peu prés inexplicables. On peut citer pour la nomenclature folklorique l'impasse El-Jenoûn et la rue El-Khomsa.

  • Issu du folklore universel, l’ogre est noté par l’impasse de l’Ogre (El ghoul) et l’impasse de l’Ogresse, aussi la rue du Trésor, la rue Edheb, rue de l’Or et impasse de l’Argent. La rue des Sorciers indique un genre d’occupation en rapport étroit avec des croyances superstitieuses qui ne sont pas spéciales à Tunis, mais de tous les temps et de tous les pays.

  • Quant à l’impasse Bou-saâdia, elle doit son nom à un personnage autrefois très populaire et qu’on rencontre encore dans la médina les jours de fêtes musulmanes. C’est un noir, le visage quelque fois recouvert d’un masque et le corps revêtu de peaux de bêtes, qui danse en jouant des castagnettes en fer. D’autres rues tirent leurs noms d’une particularité physique ou morale d’un habitant de la rue, sans que cette désignation n'ait un sens péjoratif pour celui qui en est l’objet : Rue du Bossu, rue du Boiteux, rue El Qcir, rue des Jumeaux, rue de la Veuve, rue du Tuteur, impasse du Prisonnier, impasse du Voyageur, rue du Voilé, rue de l’Esclave,...

  • Les noms d’origine française
  • La langue française s’est introduite dans la nomenclature de Tunis à la faveur de la présence dans la médina d’une petite communauté française groupée autour du Consul de France. Le Consul et les membres de la nation étaient logés dans le Fondouk des Français qui comprenait deux immeubles contigus, l’un sis au 5, rue de l’Ancienne Douane, l’autre au 15, de la même rue. Le premier abritant le Consul et ses bureaux. Le second abritant les négociants et leurs marchandises.

  • Le Fondouk des Français fut construit par le "Divan" en 1659-1660, très probablement à la demande du Père Jean Le Vacher. On trouve la nomenclature suivante : Place de la Bourse, rue de l’Eglise, avenue de France, rue d’Italie, l’avenue de la Marine, rue des Maltais.

  • Les autres noms de rues d’origine française que l’on rencontre dans la Médina et ses faubourgs sont postérieurs à 1881 comme : Rue Devoize qui rappelle le nom d’un Consul général de France, rue du Tribunal, la rue Catherine du nom d’une dame qui tenait un bar, l’impasse du Français et l'impasse de la Chrétienne ( à El Halfaouine). Mais, la plus ancienne des nomenclature est celle du plateau Charles-Quint ou aussi Place de l’Empereur ou Place Charles Quint.
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