Ce palais, probablement du XVIIIe siècle, a été successivement la propriété de Haj Mohamed B. Ali al Bradaï al Kosantini vers 1211/1796, puis celle de Slimane B. Abdallah al Hanafi, Kahia de l'Oujaq (officier ou chef Spaïhi) en 1216/1801. Ce dernier a donné au bâtiment un grand faste à l'occasion de ses noces avec la princesse, fille du souverain Hamouda Pacha al Husseïni (1196/1782 - 1229/1813).

Il fut acquis par la suite par le Cheikh Mohamed Tahar B. Salah B. Abdallah, notable tisserand qui l'a habité jusqu'à 1317/1899, date après laquelle ses successeurs le cédèrent au sieur Aublet qui l'habitat jusqu'à 1323/1905. En 1941, le local revint à l'ancienne Direction de l'Instruction Publique et des Beaux Arts qui l'affecta à l'Office des Arts Tunisiens. En 1964, il devint le Centre des Arts et Traditions Populaires. Les éléments

architecturaux de cette riche demeure: patio, galeries au rez-de-chaussée et à l'étage, colonnes, chapiteaux, pièces décorées, de stuc (naqch hadida), céramique, ainsi que la distribution fonctionnelle des locaux et dépendances, font de ce complexe, un exemple typique de l'architecture de l'époque.
Le musée qu'il abrite et qui renferme dans ses salles d'exposition de nombreux éléments traditionnels, est un témoin fidèle de la vie quotidienne d'une famille de la Médina.