Des ports puniques au palais de la Présidence avec, pour maillons, les thermes d’Antonin, le village de Sidi Bou Saïd et l’ancienne cathédrale édifiée sur la colline de Byrsa, le promontoire de Carthage permet au promeneur de découvrir, en un raccourci saisissant, toute l’histoire de la Tunisie.
D’une densité historique exceptionnelle, cet espace relativement limité puisque couvrant un millier d’hectares, dépasse en fait la seule histoire tunisienne pour nous livrer tout un pan de l’Histoire.
Riche de 3000 ans de présence humaine affirmée, il recouvre tout à la fois le berceau de l’histoire africaine, un haut-lieu de l’antiquité romaine, l’un des exemples les plus significatifs de l’architecture arabe et le siège d’une civilisation qui 2000 ans après sa chute, nous fascine encore.

Ces lieux constituent un site historique prestigieux dont peu de pays au monde peuvent s’enorgueillir de posséder l’équivalent.
La Tunisie est ainsi la gardienne d’un patrimoine que l’on peut qualifier d’universel. Ce caractère lui a d’ailleurs été reconnu par l’Organisation des Nations Unies : le site de Carthage figure dans la liste du Patrimoine Mondial dressée par l’UNESCO.
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Ce site exceptionnel, la Tunisie s’est résolue à le transformer en une vaste promenade archéologique où les Tunisiens et les visiteurs viendront admirer ses paysages, contempler ses vestiges, découvrir ses monuments.
Consciente de la célébrité de son passé, la Tunisie a œuvré à préserver cet héritage contre la dégradation naturelle et aussi contre les risques que lui font subir la pression foncière et l’invasion immobilière.

Cette volonté s’est traduite à travers les plans d’aménagement urbains des quatre communes de la banlieue Nord de Tunis. Elle a été confirmée par le plan de classement du 7 octobre 1985 qui affirme à l’article premier.
« Il est institué sur le territoire des communes de Carthage, la Goulette, la Marsa et Sidi Bou Saïd, un ensemble de sites classés en raison de leur intérêt archéologique, historique, esthétique et naturel appelé Parc archéologique national de Carthage-Sidi Bou Saïd ».

Le texte officiel ajoute : « Ce classement constitue un acte de protection et de valorisation d’un ensemble de sites historiques du patrimoine auxquels l’UNESCO a reconnu le caractère universel. C’est aussi un acte d’aménagement ».
Fidèle à l’esprit de la Convention internationale du Patrimoine Mondial qu’elle a signée en 1975 « d’assigner une fonction au patrimoine naturel et culturel dans la vie collective et d’intégrer la protection de ce patrimoine dans son programme de planification générale », le gouvernement tunisien a mené des études dans le cadre de la coopération internationale avec l’UNESCO et le PNUD.
Au delà de la simple protection, il propose de promouvoir cet espace par la valorisation de ses richesses.